Vous êtes-vous déjà demandé d’où viennent les noms des franchises NBA ? De la ruée vers l’or du Colorado aux orages de l’Oklahoma, chaque équipe cache une histoire, un clin d’œil local ou une anecdote croustillante. Nous avons plongé dans les archives, exploré les concours de naming de l’époque et épluché les sources officielles pour démêler l’origine et la signification exacte de chacun des 30 surnoms — des incontournables Celtics jusqu’aux récents Pelicans.
📘 Dans ce dossier vous découvrirez :
- Les anecdotes méconnues (comment les Nets ont failli devenir les « Swamp Dragons », pourquoi les Wizards ont tiré un trait sur les « Bullets »…).
- Les influences culturelles et géographiques (pionniers de l’Oregon Trail, pépites d’or du Colorado, chaleur écrasante de Miami…).
- Les déménagements décisifs qui expliquent des décalages étonnants comme les Lakers sous le soleil californien.
Prêt à voyager à travers plus de 75 ans de folklore NBA ? Suivez le guide, franchise par franchise, et épatez vos amis lors de votre prochain voyage basket aux États-Unis !
🔎 Sommaire
- Atlanta Hawks
- Boston Celtics
- Brooklyn Nets
- Charlotte Hornets
- Chicago Bulls
- Cleveland Cavaliers
- Dallas Mavericks
- Denver Nuggets
- Detroit Pistons
- Golden State Warriors
- Houston Rockets
- Indiana Pacers
- LA Clippers
- LA Lakers
- Memphis Grizzlies
- Miami Heat
- Milwaukee Bucks
- Minnesota Timberwolves
- New Orleans Pelicans
- New York Knicks
- Oklahoma City Thunder
- Orlando Magic
- Philadelphia 76ers
- Phoenix Suns
- Portland Trail Blazers
- Sacramento Kings
- San Antonio Spurs
- Toronto Raptors
- Utah Jazz
- Washington Wizards
Atlanta Hawks
Atlanta Hawks
L’équipe des Hawks a vu le jour dans la région des « Tri-Cities » (Moline et Rock Island dans l’Illinois, et Davenport en Iowa) sous le nom des Blackhawks. Ce surnom faisait référence au chef amérindien Black Hawk de la nation Sauk, dont la tribu habitait autrefois la région.
Lors du passage de la franchise dans la NBA en 1949, puis de ses déménagements successifs (à Milwaukee en 1951 où le nom fut abrégé en Hawks, puis à Saint-Louis en 1955 et enfin à Atlanta en 1968), le nom est resté quasiment inchangé, conservant l’héritage historique du chef Black Hawk.
Boston Celtics
Boston CelticsLe nom des Celtics de Boston est le choix personnel du fondateur et propriétaire Walter Brown en 1946. Brown hésitait entre plusieurs idées de surnoms – les Olympians, les Whirlwinds voire les Unicorns (oui, les « Licornes » !) – avant de trancher pour Celtics.
Il déclara qu’il s’agissait d’un nom au lourd passé basket (en hommage aux Original Celtics de New York, une équipe légendaire de 1914 à 1939) et que « Boston est pleine d’Irlandais ». Ce nom mettait ainsi en avant la forte identité irlandaise de la ville et s’inscrivait dans la tradition du basketball local, bien qu’un nom comme Boston Unicorns aurait sans doute fait sourire plus d’un fan par son originalité.
Brooklyn Nets
Brooklyn NetsLa franchise des Nets a commencé en 1967 en ABA sous le nom des New Jersey Americans. Dès l’année suivante, en déménageant à New York, elle prend le nom de New York Nets, un choix en apparence simple faisant référence au filet (« net ») du panier de basket.
Ce nom avait aussi l’avantage de rimer avec deux autres équipes new-yorkaises (les Jets en NFL et les Mets en MLB), facilitant son intégration locale. Malgré de nouvelles migrations – retour dans le New Jersey en 1977 puis installation à Brooklyn en 2012 – la franchise a conservé ce nom de Nets. Anecdote notable : dans les années 1990, l’équipe a sérieusement envisagé de se rebaptiser les Swamp Dragons pour doper son image, avant d’y renoncer in extremis.
Charlotte Hornets
Charlotte Hornets
Le nom Hornets (« frelons ») possède une signification historique forte à Charlotte. Selon la tradition locale, pendant la guerre d’Indépendance, le général britannique Cornwallis aurait qualifié la région de Charlotte de « véritable nid de frelons de la rébellion » en 1780, en raison de la résistance acharnée des habitants.
Ce surnom de Hornet’s Nest est resté dans la culture locale et a inspiré le nom de l’équipe lorsqu’en 1988 Charlotte a obtenu une franchise NBA. Un concours public fut organisé et le nom Hornets l’emporta, évincant le nom Spirit que les propriétaires envisageaient initialement.
Après le déménagement de la première franchise des Hornets vers La Nouvelle-Orléans en 2002, Charlotte a obtenu en 2004 une nouvelle équipe qu’elle a baptisée les Bobcats. Ce nom, choisi via un concours, fait référence au lynx roux (un félin courant en Caroline du Nord) et coïncidait opportunément avec le prénom du propriétaire de l’époque, Robert “Bob” Johnson.
En 2013, la franchise de La Nouvelle-Orléans abandonnant le nom Hornets, Charlotte a saisi l’occasion pour récupérer son nom historique. Dès 2014, les Bobcats sont redevenus les Charlotte Hornets, renouant ainsi avec le patrimoine et l’identité d’origine de la ville.
Chicago Bulls
Chicago Bulls
D’après la légende de l’équipe, le nom Bulls (« taureaux ») s’inspire de la tradition des abattoirs et de l’industrie de la viande à Chicago, dont les célèbres stockyards se trouvaient près de la première salle de l’équipe.
Le propriétaire-fondateur Dick Klein voulait un nom court, percutant et lié à l’identité locale. Il aurait arrêté son choix après qu’un de ses enfants, entendant les autres idées de noms proposés (telles que Matadors ou Knights), s’exclama : « Dad, that’s a bunch of bull! » (« Papa, c’est n’importe quoi, des idioties ! »). Cette répartie lui inspira le nom Bulls.
Quoi qu’il en soit, ce surnom puissant évoquant un animal robuste est parfaitement adapté à l’image combattive que la franchise souhaitait projeter.
Cleveland Cavaliers
Cleveland Cavaliers
Lors de la création de la franchise en 1970, les futurs Cavaliers de Cleveland ont sollicité le public via un concours pour déterminer leur nom. C’est l’idée proposée par un certain Jerry Tomko, natif de la région, qui a été retenue : Cavaliers.
Dans son essai, Tomko décrivait les Cavaliers comme « un groupe d’hommes audacieux et intrépides, qui ne se rendent jamais quelles que soient les chances contre eux ». Ce nom chevaleresque, évoquant les cavaliers téméraires, a séduit les juges par la vaillance qu’il suggérait. Il a ainsi été préféré à d’autres suggestions locales et est depuis devenu l’emblème de la franchise de Cleveland.
Dallas Mavericks
Dallas Mavericks
Comme beaucoup de nouvelles équipes, la franchise de Dallas a organisé un vote populaire pour se choisir un nom lors de son entrée en NBA en 1980. Le nom Mavericks (signifiant « francs-tireurs » ou « esprits indépendants ») a remporté la décision face à d’autres finalistes au thème texan tels que Wranglers ou Express.
Ce choix victorieux reflétait l’image du cowboy anticonformiste du Far West. Il a aussi été popularisé par la série télévisée Maverick des années 1950, dont l’acteur James Garner – un des investisseurs de la nouvelle franchise – incarnait le héros. Le nom Mavericks a donc habilement capturé l’esprit libre associé au Texas tout en possédant une sonorité percutante.
Denver Nuggets
Denver Nuggets
En ABA (ligue concurrente de la NBA) dans les années 1960, l’équipe de Denver évoluait sous le nom de Rockets. Mais en 1974, au moment de rejoindre la NBA, il a fallu changer de surnom car les Houston Rockets existaient déjà.
La franchise opta pour Nuggets (« pépites »), un clin d’œil à l’histoire minière du Colorado durant la ruée vers l’or du XIXe siècle. Ce choix rendait aussi hommage à une ancienne équipe de basketball de Denver appelée les Nuggets en 1949.
Le nom Nuggets ancre donc l’équipe dans le patrimoine local des chercheurs d’or et de l’Ouest américain. Il s’est imposé comme une évidence historique tout en étant unique en son genre dans le sport professionnel.
Detroit Pistons
Detroit Pistons
Les Pistons de Detroit tirent leur nom de l’industrie mécanique. Avant de s’installer à Detroit, la franchise opérait à Fort Wayne sous le nom des Zollner Pistons, du nom de son propriétaire Fred Zollner, manufacturier de pistons métalliques pour moteurs.
En 1948, l’équipe simplifia son nom en ne conservant que Pistons. Quand la franchise déménagea à Detroit en 1957, cœur de l’industrie automobile américaine, ce surnom prit tout son sens : il évoquait les pistons de moteur, élément symbolique de la construction automobile.
Le nom Pistons était ainsi doublement approprié – un héritage du fondateur et un clin d’œil à la Motor City – et il est resté le sien depuis lors.
Golden State Warriors
Golden State Warriors
Les Warriors ont vu le jour à Philadelphie, et c’est là qu’ils ont trouvé leur nom. Lorsque la franchise a intégré la BAA en 1946, elle a été baptisée Philadelphia Warriors, un nom déjà porté par une équipe locale de basketball dans les années 1920.
Le choix de Warriors (« guerriers ») s’inscrivait dans la lignée de ce passé sportif philadelphien. En 1962, l’équipe a déménagé à San Francisco puis a adopté l’appellation élargie de Golden State dans les années 1970, tout en conservant Warriors.
Au fil du temps, la franchise a abandonné les imageries amérindiennes qui avaient marqué son identité visuelle initiale pour se recentrer sur des symboles de la Bay Area. Le nom Warriors, lui, est resté, célébrant à la fois l’héritage de Philadelphie et la combativité inhérente au sport.
Houston Rockets
Houston Rockets
Fait rare, le nom Rockets (« fusées ») a gagné en pertinence après le déménagement de la franchise. À sa création en 1967, l’équipe était basée à San Diego et le nom Rockets fut choisi en référence à l’industrie aérospatiale locale – San Diego abritait alors des entreprises impliquées dans la construction de fusées et se présentait comme une « ville en mouvement ».
Lorsque la franchise a été transférée à Houston en 1971, elle a gardé ce nom, lequel s’est avéré parfaitement adapté à la nouvelle ville : Houston est surnommée Space City et héberge le centre spatial de la NASA.
Ainsi, les Houston Rockets ont conservé un nom en héritage de San Diego, mais qui colle idéalement à l’identité de leur ville d’adoption, haut lieu de la conquête spatiale.
Indiana Pacers
Indiana Pacers
Le nom Pacers (« meneurs de train » ou « régulateurs d’allure ») rend hommage à deux passions sportives de l’Indiana. Lorsque la franchise fut fondée en 1967 en ABA, ses investisseurs originaux – dont l’avocat Richard Tinkham – ont choisi ce nom en référence à la fois aux voitures de pace car de la célèbre course automobile Indianapolis 500, et aux chevaux de race pacer utilisés dans les compétitions de trot attelé.
L’équipe étant envisagée comme celle de tout l’État, on opta d’ailleurs pour Indiana Pacers plutôt que Indianapolis. Le surnom, conservé lors de l’intégration en NBA en 1976, évoque donc autant la tradition des courses hippiques que la culture du sport automobile dans la région.
Ce double clin d’œil au patrimoine local confère au nom Pacers toute son authenticité.
Los Angeles Clippers
Los Angeles Clippers
La franchise des Clippers est née sous le nom des Buffalo Braves en 1970. Lorsqu’elle déménagea à San Diego en 1978, un nouveau nom s’imposa pour marquer le changement de décor. Un concours fut organisé et le public choisit Clippers, en référence aux grands voiliers à trois mâts (clippers ships) qui mouillaient souvent dans le port de San Diego à l’époque.
Ce nom maritime était étroitement lié à l’histoire de la ville côtière. En 1984, l’équipe déménagea de nouveau pour Los Angeles mais conserva le nom Los Angeles Clippers, malgré le lien moins direct avec sa nouvelle ville.
Le nom, adopté par les fans, était déjà bien ancré et la franchise décida de garder cette identité acquise à San Diego.
Los Angeles Lakers
Los Angeles Lakers
Lakers signifie « Lacs-durs » si on voulait le traduire littéralement, un nom qui peut sembler incongru sous le soleil de la Californie du Sud. En réalité, il s’agit d’un héritage de l’ancienne localisation de la franchise. L’équipe est née en 1947 à Minneapolis, dans le Minnesota – surnommé Land of 10,000 Lakes (« le pays aux 10 000 lacs »).
Le nom Lakers a donc été choisi pour évoquer cette caractéristique géographique du Minnesota, où il prenait tout son sens. Lorsque la franchise a déménagé à Los Angeles en 1960, elle a décidé de conserver ce nom malgré le décalage géographique.
L’attachement des supporters et l’héritage glorieux de l’équipe ont pesé plus lourd que la logique locale, et Lakers est resté l’emblème de la franchise, même au pays des plages.
Memphis Grizzlies
Memphis Grizzlies
Le nom Grizzlies (« grizzlis ») a vu le jour au Canada. La franchise fut fondée à Vancouver en 1995 et cherchait un nom symbolique de la région. Après que l’option Mounties (en référence aux célèbres policiers canadiens) eut été écartée, c’est le public qui proposa Grizzlies, en référence à l’ours grizzli peuplant les forêts de Colombie-Britannique.
Lorsque l’équipe a déménagé à Memphis en 2001, ce nom est devenu moins pertinent – aucun grizzli ne vit dans le Tennessee. Les dirigeants ont sérieusement envisagé de renommer la franchise pour mieux refléter la nouvelle ville. Toutefois, les fans locaux se sont prononcés en faveur du maintien de Grizzlies, par attachement à ce nom original.
La franchise l’a donc conservé, et fun fact : le zoo de Memphis a même accueilli quelques ours grizzlis au fil des ans, comme pour justifier le clin d’œil zoologique.
Miami Heat
Miami Heat
La franchise floridienne a adopté le nom brûlant de Heat (« chaleur ») à son entrée en NBA en 1988. Au départ, l’équipe devait avoir une portée régionale et envisageait de s’appeler Florida Heat, mais l’obtention concomitante d’une franchise à Orlando a conduit à préciser le nom en Miami Heat pour éviter toute confusion.
Un concours populaire a été lancé, récoltant des milliers de suggestions, parmi lesquelles des propositions fantaisistes comme Miami Beaches, Floridians ou Suntan. C’est finalement Heat qui a été retenu, car il évoquait la chaleur étouffante et l’ambiance ensoleillée de Miami.
Le choix s’est imposé comme le plus pertinent et percutant. (À noter que certains habitants auraient aimé Miami Vice, en référence à la série télévisée, mais ils ont dû se contenter plus tard d’un maillot alternatif « Vice » en clin d’œil nostalgique.)
Milwaukee Bucks
Milwaukee Bucks
En 1968, Milwaukee a retrouvé une équipe de basketball et lancé un grand concours pour lui trouver un nom. Plus de 14 000 participants ont soumis des idées. C’est Bucks (« boucs » ou familièrement « dollars », mais ici plutôt cerfs mâles) qui a remporté la mise, proposé par R.D. Trebilcox, un supporter local qui gagna au passage une voiture neuve pour sa trouvaille.
Le manager général John Erickson expliqua alors vouloir un nom en lien avec la nature et le gibier indigène du Wisconsin. Le cerf, animal agile et emblématique des forêts de la région, correspondait parfaitement.
Parmi les autres noms envisagés figuraient les Robins (le rouge-gorge, oiseau d’État) ou même les Skunks (moufettes), mais Bucks a su capturer l’imaginaire local tout en sonnant bien pour une équipe sportive.
Minnesota Timberwolves
Minnesota Timberwolves
Lorsque Minneapolis a obtenu sa franchise NBA en 1987, les habitants de tout l’État du Minnesota ont été mis à contribution pour choisir le nom. Deux finalistes se sont détachés des plus de 6 000 propositions envoyées par le public : Timberwolves (« loups des forêts ») et Polars (« ours polaires »).
Fait intéressant, la décision finale a été confiée aux conseils municipaux des 842 villes du Minnesota, qui ont voté en faveur de Timberwolves, écartant Polars.
Le choix récompensé souligne que le Minnesota est le seul État contigu des USA où la population de loups gris est restée stable et viable à travers le temps. Le nom Timberwolves s’imposait donc par sa pertinence écologique et son originalité – un surnom à la fois féroce et enraciné dans l’identité de la “North Star State”.
New Orleans Pelicans
New Orleans Pelicans
Le cas des Pelicans illustre bien comment une franchise peut remanier son identité pour l’ancrer localement. À l’arrivée de l’équipe à La Nouvelle-Orléans en 2002 (délocalisation des Charlotte Hornets), le surnom Hornets n’avait aucune signification particulière pour la Louisiane.
Le propriétaire Tom Benson, qui racheta la franchise en 2012, décida de rebaptiser l’équipe afin de créer un lien plus fort avec la ville. En 2013, il opte pour Pelicans, en référence directe au pélican brun, l’oiseau-emblème de l’État de Louisiane.
« Le surnom Hornets ne voulait rien dire pour cette communauté, alors que le pélican représente La Nouvelle-Orléans, tout comme les Saints » affirma Benson, espérant qu’un symbole local souderait l’équipe et la population. Le pélican avait d’ailleurs une histoire à La Nouvelle-Orléans, ayant été le nom d’une ancienne équipe de baseball mineure plus de 70 ans durant.
Après avoir brièvement envisagé d’autres noms comme Brass ou Krewe, la franchise a donc officiellement adopté Pelicans, pour le plus grand bonheur des habitants fiers de leur Pelican State. (À noter qu’une fois libéré, le nom Hornets est retourné à Charlotte en 2014, par un jeu de chaises musicales symboliques entre les deux villes.)
New York Knicks
New York Knicks
Le nom complet des Knicks est Knickerbockers, terme faisant référence aux premiers colons néerlandais de New York et, par extension, aux New-Yorkais de souche.
Lors de la fondation de l’équipe en 1946, le propriétaire Ned Irish aurait tiré ce nom d’un chapeau contenant diverses suggestions, la légende voulant qu’il ait pioché Knickerbockers au hasard. Plus vraisemblablement, Irish appréciait ce nom à la fois original et ancré dans l’histoire de la ville – Diedrich Knickerbocker était le pseudonyme d’un personnage de Washington Irving, et le terme désignait aussi un style de pantalons bouffants porté par les Hollandais de New Amsterdam.
Le surnom fut rapidement abrégé en Knicks dans l’usage courant. Ainsi, les New York Knicks tiennent leur nom d’un vieux mot new-yorkais qui célèbre le patrimoine colonial néerlandais de la métropole.
Oklahoma City Thunder
Oklahoma City Thunder
Quand la franchise des Seattle SuperSonics a déménagé à Oklahoma City en 2008, elle a dû abandonner le nom Sonics (resté attaché à Seattle) et choisir une nouvelle identité.
Le propriétaire a opté pour Thunder (« tonnerre »), un nom évoquant les orages violents qui frappent fréquemment l’Oklahoma, situé en plein Tornado Alley. Ce surnom météorologique fait directement référence à la nature locale.
Par ailleurs, il rend indirectement hommage à la 45e division d’infanterie de l’armée américaine, surnommée Thunderbirds, historiquement basée dans l’État. Le choix de Thunder s’est donc imposé sans vote public majeur, misant sur un symbole à la fois géographique et militaire.
Malgré la controverse autour du départ de l’équipe de Seattle, le nom Thunder a été bien accueilli à OKC pour son ancrage régional fort.
Orlando Magic
Orlando Magic
La franchise d’Orlando, introduite en NBA en 1989, a trouvé son nom grâce à un comité local qui avait sollicité le public. Le choix final, Magic, évoque « la magie d’Orlando » selon les responsables ayant retenu ce nom parmi des milliers de suggestions.
Difficile de ne pas y voir aussi une allusion au Magic Kingdom de Disney World, le célèbre parc d’attractions tout proche, qui contribue au caractère enchanteur de la ville.
Officiellement, le nom Magic célèbre l’atmosphère magique ressentie à Orlando – un clin d’œil à son industrie du divertissement et à sa capacité à émerveiller les visiteurs.
Le nom est court, percutant, et unique en son genre dans le sport professionnel. Depuis, la franchise a même accueilli Disney comme sponsor maillot, preuve que la magie fait partie intégrante de son identité.
Philadelphia 76ers
Philadelphia 76ers
Lorsque la franchise des Syracuse Nationals fut achetée et transférée à Philadelphie en 1963, un nouveau nom fut choisi pour marquer l’histoire de la ville. L’équipe adopta le surnom patriote de 76ers, en référence à l’année 1776, date de la Déclaration d’Indépendance signée à Philadelphie.
Ce nom rend hommage au rôle central de la cité dans la fondation des États-Unis. Le logo et les couleurs traditionnelles (rouge, blanc, bleu) des 76ers soulignent d’ailleurs cet héritage historique, avec treize étoiles en cercle rappelant le drapeau de 1777 et Ben Franklin comme mascotte indirecte de l’équipe.
Couramment abrégé en Sixers, le nom a mis du temps à s’imposer dans le langage courant, mais la franchise l’assume pleinement et multiplie les clins d’œil à l’époque révolutionnaire dans son imagerie. Il n’existe aucune autre équipe professionnelle arborant un nombre en guise de nom, ce qui fait des 76ers un cas à part, né du riche passé de Philadelphie.
Phoenix Suns
Phoenix Suns
Le nom des Suns de Phoenix se devine aisément : il s’agit d’un hommage au soleil omniprésent dans le climat désertique de l’Arizona. En 1968, l’arrivée de la franchise s’est accompagnée d’un concours qui a recueilli plus de 28 000 propositions de noms de la part des habitants.
Plusieurs idées farfelues ou évocatrices du désert ont émergé – les Scorpions, Rattlers (serpents), Tumbleweeds (buissons roulants) voire les Dust Devils (tourbillons de poussière) – mais c’est Suns (« soleils ») qui a été retenu par le propriétaire et un jury local, pour sa simplicité et sa pertinence climatique.
Le défi d’illustrer un soleil en tant que mascotte fut plus tard contourné par l’adoption d’un gorille comme mascotte officieuse dans les années 1980, preuve d’autodérision de la franchise.
Quoi qu’il en soit, le nom Suns a dès le départ irradié l’identité de Phoenix et reste l’un des symboles les plus explicites du lien entre une équipe et sa région.
Portland Trail Blazers
Portland Trail Blazers
Lorsque Portland obtint sa franchise NBA en 1970, un grand concours public fut organisé pour lui trouver un nom. Le choix final s’est porté sur Trail Blazers (les « éclaireurs » ou « pionniers » ouvrant la route), sur la suggestion de plusieurs habitants.
Ce nom fait référence aux pionniers ayant tracé des routes vers l’Oregon, notamment l’expédition Lewis & Clark et la piste de l’Oregon qui menait les colons à travers le nord-ouest américain. Harry Glickman, vice-président exécutif de l’équipe, expliqua que Trail Blazers avait été choisi pour symboliser « le caractère aventureux du Nord-Ouest Pacifique et le début d’une ère sportive majeure dans notre État ».
Fait surprenant, lors de son annonce au public pendant un match de pré-saison, le nom fut copieusement hué par les supporters locaux, peu convaincus de prime abord. Il est vrai que l’expression était inhabituelle et ne coulait pas de source.
Mais en un demi-siècle, Portland a adopté ses Blazers avec fierté, au point que plus personne n’imagine aujourd’hui la franchise porter un autre nom – même si Pioneers avait été un candidat sérieux, finalement écarté pour cause d’usage par une université locale.
Sacramento Kings
Sacramento Kings
La lignée des Kings remonte aux origines de la NBA. La franchise débuta à Rochester (État de New York) en 1945 sous le nom de Royals de Rochester, un nom aux connotations de noblesse choisi par le propriétaire Les Harrison, possiblement pour son prestige et son allitération avec Rochester.
L’équipe garda ce nom de Royals (« royaux ») lors de son déménagement à Cincinnati en 1957. Mais lorsqu’elle fut relocalisée dans la région de Kansas City en 1972, une complication apparut : la ville avait déjà une équipe de baseball nommée Royals. Pour éviter toute confusion, la franchise de basket décida de changer de surnom tout en restant dans le registre monarchique.
Elle adopta alors le nom de Kings (« rois ») à partir de 1972 – d’abord en tant que Kansas City-Omaha Kings (partageant ses matchs entre deux villes) puis simplement Kansas City Kings.
En 1985, l’équipe déménagea à Sacramento, en Californie, et conserva le surnom Kings qui avait désormais plus de dix ans d’histoire. Ainsi, le nom actuel des Sacramento Kings est l’héritier direct des Royals d’origine, modifié par pragmatisme et par respect pour une autre franchise sportive. L’identité royale de l’équipe, commencée à Rochester, se perpétue donc à travers ce titre de Kings, symbolisant une noblesse sportive intemporelle.
San Antonio Spurs
San Antonio Spurs
La franchise des Spurs a connu plusieurs avatars avant de trouver son nom définitif. Née en 1967 en ABA sous le nom des Dallas Chaparrals (d’après un oiseau de course local, le road runner), elle fut vendue à un groupe d’investisseurs de San Antonio en 1973.
À l’origine, ces derniers avaient rebaptisé l’équipe les San Antonio Gunslingers, nom évoquant les pistoleros du Far West texan. Cependant, avant même que l’équipe ne joue un seul match sous ce nom, les propriétaires décidèrent de le modifier pour une image plus positive.
Un concours local aurait été organisé, et le nom Spurs (« éperons ») fut choisi, possiblement grâce à la suggestion de l’épouse d’un dirigeant fan de ce mot. Ce changement rapide de Gunslingers vers Spurs reste un point d’histoire où les versions divergent – certains évoquent un vote populaire, d’autres une décision interne inspirée par le milieu du rodéo.
Quoi qu’il en soit, Spurs fait clairement référence aux éperons des bottes de cow-boy, un symbole fort de la culture texane. Le nouveau nom a été adopté juste avant le premier match à San Antonio et s’est avéré un porte-bonheur : depuis, les Spurs sont devenus l’une des franchises les plus performantes de la NBA, bien loin de l’échec cuisant qu’a connu plus tard une équipe de football américain nommée… Gunslingers.
Toronto Raptors
Toronto Raptors
Dernière-née des franchises canadiennes, l’équipe de Toronto a été fondée en 1995 et son nom a été choisi par le public lors d’un concours national très suivi. En pleine vogue du film Jurassic Park sorti en 1993, c’est le nom Raptors (pour velociraptors, les célèbres dinosaures du film) qui a remporté l’adhésion populaire, éclipsant d’autres propositions comme Beavers, Hogs ou Scorpions.
Le choix a surpris par son côté futuriste et ludique, tranchant avec les noms plus traditionnels. Mais il a conféré à la franchise une identité immédiatement reconnaissable et appréciée des jeunes fans. Le 15 mai 1994, les nouveaux « dinosaures » de Toronto étaient officiellement baptisés Toronto Raptors.
Depuis, la franchise assume pleinement ce nom unique en son genre en NBA, avec un logo de dinosaure et une influence culturelle entretenue (jusqu’à la superstar locale Drake qui s’en est inspiré pour des jerseys OVO).
Le nom Raptors aura donc été un pari audacieux, reflétant l’air du temps des années 90, et s’avérant payant pour démarquer Toronto sur la carte de la NBA.
Utah Jazz
Utah Jazz
Le nom Jazz est l’un des plus emblématiques des décalages géographiques en NBA. La franchise est née à La Nouvelle-Orléans en 1974, ville considérée comme le berceau du jazz. Le nom New Orleans Jazz s’est alors imposé de lui-même pour célébrer l’héritage musical de la ville, mondialement connue pour sa scène jazz.
Cependant, après le déménagement de l’équipe à Salt Lake City en 1979, ce surnom a perdu sa pertinence locale – l’Utah, bastion mormon, n’est pas réputé pour ses clubs de jazz. Malgré tout, pour respecter la continuité de l’équipe et faute de mieux, les nouveaux propriétaires décidèrent de conserver le nom Utah Jazz.
Ce choix peut surprendre, et l’on considère souvent avec humour que, aux côtés des Lakers, c’est l’un des exemples les plus incongrus de surnoms post-déménagement. Ni le lac salé de l’Utah ni ses montagnes ne résonnent avec le jazz, mais l’attachement des fans et l’histoire naissante de la franchise ont eu raison d’un changement.
À défaut d’être géographiquement logique, Jazz est devenu synonyme de la réussite sportive de l’équipe en Utah dans les années 1980-90. Parfois, la valeur d’une marque dépasse le simple sens littéral du nom !
Washington Wizards
Washington Wizards
En 1997, la franchise NBA de Washington D.C. a fait un choix symbolique fort en changeant de nom pour rompre avec une image trop violente. Depuis 1963, l’équipe s’appelait les Bullets – un nom hérité de son passage à Baltimore (où il rappelait une ancienne équipe locale et, ironie du sort, la manufacture d’armes de la ville).
Mais dans les années 90, alors que la criminalité et les violences par arme à feu sévissaient dans la capitale, le propriétaire Abe Pollin trouva ce nom inapproprié et décida de le changer.
Un concours fut organisé, recueillant des milliers de suggestions des fans (on parla de 500 000 participations) et cinq finalistes furent annoncés : Wizards, Dragons, Express, Stallions et Sea Dogs. C’est Wizards (« sorciers ») qui l’emporta, offrant une image plus positive et familiale tout en conservant l’allitération avec Washington.
Officiellement, ce changement de 1997 se voulait “progressiste” et porteur d’un message de non-violence. Ironie de l’histoire, quelques années plus tard un joueur des Wizards, Gilbert Arenas, fut suspendu pour avoir apporté des armes à feu dans le vestiaire, ce qui raviva temporairement les souvenirs de l’ancien nom.
Néanmoins, Washington Wizards reste depuis le nom de la franchise, marqué par la volonté de tourner la page des Bullets et de proposer un univers plus magique que mortel.
❓ FAQ – Vos questions fréquentes
🏀 Pourquoi les Lakers s’appellent-ils ainsi alors qu’il n’y a pas de lacs à Los Angeles ?
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Le nom vient de leur origine à Minneapolis, « Land of 10,000 Lakes ». Lors de leur déménagement en Californie, le nom Lakers a été conservé malgré le décalage géographique.
🗽 D’où vient le nom « Knicks » à New York ?
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« Knicks » est l’abréviation de « Knickerbockers », un terme qui désignait les premiers colons néerlandais de New York. C’est un clin d’œil au patrimoine historique local.
🦅 Le nom des Pelicans est-il récent ?
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Oui. Il a été adopté en 2013 par la franchise de La Nouvelle-Orléans pour refléter son identité locale, en référence au pélican brun, emblème de la Louisiane.
🎷 Pourquoi Utah s’appelle-t-il toujours le Jazz ?
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La franchise était à l’origine basée à La Nouvelle-Orléans. Lors de son transfert à Salt Lake City en 1979, le nom Jazz a été conservé pour des raisons d’héritage et d’image de marque.
☀️ Le nom Suns a-t-il été choisi par les habitants ?
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Oui. Un concours public en 1968 a abouti au choix du nom Suns, qui évoque le climat désertique et ensoleillé de Phoenix.
🐂 Pourquoi les Bulls portent-ils ce nom à Chicago ?
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Le nom fait référence à l’industrie de la viande et aux abattoirs historiques de Chicago. Bulls évoque aussi une image de puissance et de combativité.
